L’AGENDA

À la bibliothèque, Jérémie trouve un agenda. Au lieu de chercher à le rendre, il l’emmène chez lui, le lit et découvre que son propriétaire vient de perdre sa mère. On voit bien ce que Hélène Montardre a essayé de faire : aborder avec pudeur le deuil, la solitude et la différence à l’âge adolescent. Dans un sens, elle y parvient puisqu’elle décrit avec réalisme la vie d’un collège, les amitiés et les intrigues à deux euros qui s’y trament. Elle échoue, par contre, à faire naître la compassion de son lecteur, trop occupé à comprendre qui est qui et qui écrit quoi.
Epok, l’Hebdo de la Fnac.

Ne vous laissez pas abuser par le titre ou par le résumé un peu rapide de ce livre. Derrière une histoire presque banale, bien qu’assez attractive (un jeune garçon trouve l’épais agenda d’une fille et commence à le lire…), se cachent non seulement des personnages pleins de finesse et de profondeur, mais aussi une vraie intrigue, dont les rebondissements (chut, on ne peut rien en dire !) donnent à ce roman toute sa force et sa profondeur. Une petite prouesse littéraire et un très beau livre.